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      Amália Rodrigues  
		
		  
			
		
		 Aranjuez, 
		mon amour 
			
		
		 
			 
			  
			
		
		Mon amour, sur l'eau des fontaines, mon amour 
		Ou le vent les amènent, mon amour 
		Le soir tombé, qu'on voit flotté 
		Des pétales de roses 
		 
		Mon amour et des murs se gercent mon amour 
		Au soleil au vent à l'averse et aux années qui vont 
		passant 
		Depuis le matin de mai qu'ils sont venus 
		Et quand chantant, soudain ils ont écrit sur les murs 
		du bout de leur fusil 
		De bien étranges choses 
		 
		Mon amour, le rosier suit les traces, mon amour 
		Sur le mur et enlace, mon amour 
		Leurs noms gravés et chaque été 
		D'un beau rouge sont les roses 
		 
		Mon amour, sèche les fontaines, mon amour 
		Au soleil au vent de la plaine et aux années qui vont 
		passant 
		Depuis le matin de mai qu'il sont venus 
		La fleur au c?ur, les pieds nus, le pas lent 
		Et les yeux éclairés d'un étrange sourire 
		 
		Et sur ce mur lorsque le soir descend 
		On croirait voir des taches de sang 
		Ce ne sont que des roses ! 
		Aranjuez, mon amour 
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